L’intelligence artificielle (IA) s’immisce dans le quotidien des collectivités. Comme l’informatique dans les années 1980 et l’Internet dans les années 2000, cette nouvelle (r)évolution technologique conduira à des changements significatifs pour l’organisation du travail, transformant de nombreux métiers.
Dans le cadre d’un projet à la Ville de Lyon, les élèves de l’INET 2023-2024 ont analysé les impacts de l’IA générative sur les métiers des collectivités territoriales réalisant ainsi une cartographie. Cette étude paru en avril 2024 s’inspire de celle de l’Organisation mondiale du travail (OMT) sur l’impact de l’IA générative sur l’emploi. Elle a été rédigée par Cyril DEMOURES avec la participation de Elmira ALIYEVA, Cyril PHILIS et Laurine AUBERT.
L’étude des élèves de l’INET a deux objectifs :
- Sensibiliser les collectivités territoriales aux changements liés à l’IA générative.
- Orienter les managers pour un meilleur accompagnement des métiers concernés par ces changements.
Pour réaliser cette cartographie, ces derniers se sont basés sur le cas fictif d’une collectivité en classant les métiers selon leur degré d’exposition à l’IA.
Un peu moins de 50 % des postes de la collectivité sont affectés par des évolutions induites par l’IA (découvrez dans la cartographie le degré d’exposition à l’IA générative de nombreux métiers).
Correspondance avec l’étude de l’OMT :
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- Les employés de bureau sont les plus concernés, avec environ 82 % de leurs tâches automatisables (découvrez dans la cartographie, l’ensemble des tâches avec un haut potentiel d’automatisation par l’IA).
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- Il est peu probable que des métiers disparaissent, mais il faut plutôt s’attendre à une évolution des métiers induite par l’IA.
Dans l’étude de l’OMT il a été relevé plusieurs recommandations afin de palier à ces problèmes majeurs :
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- Sensibiliser les agents territoriaux aux enjeux du numérique et de l’IA.
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- Développer des formations pour préparer les employés ainsi que les DRH aux outils dotés d’IA (en les aidant notamment à prompter).
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- Associer les partenaires sociaux aux réflexions sur la question de l’IA.